Le bonheur exige du loisir : est-il encore accordé au rythme de nos vies ?
Pour être heureux, il faut d’abord être : c’est-à-dire prendre conscience de son existence, approfondir les instants. On nous oblige à aller vite : le bonheur n’a pas le temps de pénétrer ; il reste à la surface, il n’imprègne pas ; il a besoin de zones de stagnation pour se condenser doucement. Savoir s’asseoir sur le pas de sa porte et savourer sans hâte…
Le bonheur n’est pas dans les choses : il arrive au contraire qu’il y étouffe.
Jean Onimus, Interrogations autour de l’essentiel, Ed. Desclée de Brouwer